Voici les dernières nouvelles de Lucie (5ème et 1ère féminine), engagée sur cette course au Népal. Renseignements ici.
Après onze jours de course, les coureurs viennent d'arriver à Namché, dans le Khumbu, et ont enfin pu prouver des moyens de communications. Il leur reste deux jours de course avant d'arriver au Camp de Base de l'Everest.
Pascal Beaury, le directeur de course, a été joint au téléphone. Ses premiers mots ont été rassurants. " Tout le monde est fatigué, mais tout le monde est là ". Et d'ajouter : " C'est la course la plus difficile que j'ai faite au Népal. Les sentiers étaient difficiles et les conditions pas terribles. Il est arrivé que nous n'arrivions pas à les trouver... Nous avons donc neutralisé quatre étapes pour ne perdre personne et nous avons avancé par groupe. C'était trop dangereux d'être seul dans cette région. Dans la jungle, entre le Barun et le Khumbu, il y a eu des portions où nous avons mis 6 h pour faire 15 km, en enchaînant trois cols. C'est donc avec un jour de retard que nous sommes arrivés à Namché. Cette course était trop difficile et c'est devenue une aventure... Je pense qu'il faudra tenir compte de tout cela pour la gestion et l'organisation du Great Himal Race en 2017. Car il y a des chutes, certes sans gravité. Mais aussi des sentiers qui se sont effondrés sous nos pieds. Nous avons eu de la chance... "
Jean-Marc Wojcik, le médecin de la course, est du même avis que Pascal Beaury. " Chacun appréhende de façon différente les difficultés d'une course. Et chacun a dû s'adapter avec plus ou moins de facilités. Les oreilles de celui qui a tracé le parcours ont dû siffler - nous avons d'ailleurs cumulé 3000 de dénivelé supplémentaire, mais tout le monde est heureux de se retrouver à Namché. Ces difficultés et ces péripéties ont permis aux gens de de mieux se connaitre et ce fut un bonheur pour moi. Nous avons fait un voyage engagé, mais magnifique. Nous avons vécu une aventure superbe et exigeante, car les conditions ont été difficiles dans la partie Makalu. Puis dans la traversée tres entre les deux massifs (Makalu et Everest). Cela ne m'a pas dérangé, car j'aime la jungle. Mais certains ont fini tous les soirs dans la nuit... Nous avons pu voir le Makalu et demain, ce sera l'Everest. Je ne sais si tout le monde va pouvoir aller jusqu'au Camp de Base. Tout le monde va bien, mais certains sont fatigués... Et après la course, il y aura l'ascension de l'Imja Tse (Island Peak) à 6189 m... "
Après onze jours de course, c'est le Népalais Upendra Sunuwar qui en tête. " Il a été égal à lui même et même plus, souligne Pascal Beaury. Et il nous a aidé dans l'organisation et j'ai découvert un autre homme... " Chez les dames, Nir Kala Rai survole l'épreuve. " Elle est deuxième au général, précise Pascal. C'est la première fois qu'elle court avec nous et elle a des qualités extraordinaires. " Pierre Cochou est le premier occidental. Quant à la benjamine de la course, Lucie Clerc (25 ans), elle occupe la 5e place. " C'est une gazelle, dévoile Pascal. Elle court partout... " Et Jean-Marc Wojcik de confier. " Tout le monde est fatigué, sauf elle... " Et pourtant, c'est Lucie avec un "ie" et non un "y".
Classement après 11 étapes.
1. Upendra Sunuwar
2. Nir Kala Rai
3. Pierre Cochou
4. Pascal Beaury
5. Lucie Clerc
6. Jean-Marc Wojcik
7. Claude Chemelle
8. Bernard Cassetto
9. Maryse Dupré
Coureurs qui vont ensuite enchaîner avec l'Imja Tse (6189 m).
Lucie Clerc, Jean-Marc Wojcik, Claude Chemelle, Bernard Cassetto, Maryse Dupré et Philippe Charbonnel, qui rejoindra le groupe demain.